page suivante »
56 NOTICE SUR TRÊVES. manuscrit de Montpellier, Trevedis; dans les pouillés, Trivium, et enfin aux 16e, 17e et 18e siècles, Trêves. Or, 1° il n'y a dans nos environs aucun autre lieu ancien ou nouveau portant ce nom de Trevedus ; 2° ce Radulphe pouvait bien sortir de la puissante maison de Lavieu, seigneurs du Jarez ; les habitants des environs parlent encore du dernier des barons de la Chance, ma- noir situé au Pilon, sur notre route n° 15, qui a coupé en deux parts son réservoir poissonneux , aujourd'hui com- blé, sa chapelle et son cimetière. Là est le point extrême de quatre paroisses; là s'ouvrent deux horizons qui impressionnent fortemnnt l'imagination, l'esprit et le cœur par leur étendue variée, du levant au couchant, sous le voile azuré d'un ciel sans bornes, grandeur qui en efface bien d'autres et nous fait remonter instinctive- ment à la grandeur suprême où se perd notre admira- tion. Le chrétien seul a le souverain secret de l'infini. Il est permis de croire à l'antiquité de Trêves, puisque plusieurs familles encore existantes font remonter leur origine à 928. La conche d'un pressoir relié en fer porte gravée l'an- née 1039. Le même bâtiment qui recèle ce pressoir était habité autrefois par des religieuses dont on ignore l'ordre ; il est devenu propriété particulière. Les guerres civiles et religieuses qui désolèrent la France sous les règnes de Charles IX et de Henri III, firent sentir leurs funestes effets à cette malheureuse contrée, qui passa alternativement au pouvoir des divers partis ; mais elle se réunit à l'autorité de Henri IV, un an avant la ville de Vienne. Longes, Trêves, Château- neuf furent frappés d'une imposition destinée à entre- tenir 12 arquebusiers placés en garnison à la maison