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516 MATTHIEU DE VACZELLES. le qualifient de premier avocat général (25). Il fut, la même année, remplacé par Jean Rivet. De tous les services qu'il rendit pendant l'exercice longtemps continué de ces fonctions multiples, aucun peut - être ne recommande davantage son souvenir , que le concours actif et désintéressé qu'il prêta, pendant les vingt-cinq dernières aimées de sa vie, à l'établisse- ment, à Lyon, des manufactures de soie, et les efforts per- sévérants qu'il fit pour aplanir tous les obstacles qui s'op- posaient à leur accroissement (26). Dès 1466, des lettres patentes de Louis XI avaient en- couragé, en France, la fabrication des étoffes d'or, d'ar- gent et de soie ; mais, après divers essais, cette indus- trie, encore peu développée, même à Tours, et tous les jours plus florissante à Gènes, à Lucques, à Milan, à Flo- rence et à Naples, était presque nulle à Lyon, qui ne fut longtemps, à vrai dire, que l'entrepôt des marchandises dit qu'ils figurèrent, en 1548, dans le. corps de la justice de Lyon, réuni pour fêter l'entrée solennelle de Henri II et de Catherine de Médicis, « tous vêtus de grandes robes de satin, damas et taffetas, montés sur des mules harnachées de velours, avec de grandes hous- ses de fin drap noir. » (25) Manuscrit de Ghuinague, pp. 16 et 17. A cette même date, Pierre Bullioud était procureur général et Jean Girinet, second avo- cat général. Voir aussi les listes puhliées par M. d'Assier de Valen- clies, dans son Mémorial de Dombes (Lyon, Louis Perrin, 1854, gr. in-8*). (26) Voir à ce sujet Clerjon, Histoire de Lyon, tom. IV, p. 399 et suiv. Voir surtout les extraits des délibérations consulaires insérés par M. Monfalcon aux pièces justificatives de son importante histoire (2e édition, 3 vol. in 4°, tom. Il, p. 305 et suiv.) — M- Vital de Valous a donné une très-remarquable et très-sagace analyse des mêmes documents dans sa notice historique sur Etienne Turquet et les origines de la fabrique lyonnaise (Lyon, Mougin-Rusand, 1868, in-8').