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470                  LES BKAUX-ARTS A LYON,

églises de Lyon (1 ) Les archives de Lyon ont conservé le
nom du sculpteur en bois qui travailla à la décoration de
l'intérieur de l'Hôtel-de-Ville ; il se nommait Lefebvre(2) :
cheminées, plafonds, cadre des portraits, furent par lui
ornés de fleurs, de fruits, de mascarons et de figures.
 La grande salle des archives conserve encore le bois
 dont ce sculpteur Fa ornée.
   Considérée dans son ensemble, l'ornementation au dix-
septième siècle est plus lourde, moins délicate que n'était
l'ornementation au seizième : toutes les gracieuses rémi-
niscences de l'art antique ont disparu : elles se trouvaient
dépaysées dans l'art décoratif que le goût de l'apparat
mettait en vogue. On cherche l'effet à l'aide de contours
plus massifs et de formes moins déliées, et on croit arri-
ver à la beauté par la richesse des matières employées :
c'est le moment des incrustations de cuivre sur écaille,
des marqueteries, des ornements en bronze (3). Nous ne
connaissons pas de spécimen des œuvres des ébénistes
lyonnais ; M. Martin, dans ses recherches sur les maisons
de Lyon, indique quelques constructions du dix-septième
siècle, mais ne parle d'aucune boiserie et d'aucun meuble.
Tout au plus aurions-nous à citer quelques portes d'al-
lées (4).
                                                  E. PAEISET.

   (1) Voir Clapasson, Description de Lyon, passim.
   (2) Voir BB, 215, 1660 — 222, 1667 — 224, 1669 — 228, 1672. —
On trouve aussi cette citation BB 201,1647 : « Mandement de 356 li-
vres à Antoine Jurine, maître menuisier pour reste et entier payement
de la somme de 556 livres qui lui avait été accordée pour le plan et
dessin en bois et en relief du nouvel Hôtel-de-Ville. »
   (3) Le succès de Boule qui avait un logement au Louvre est connu
de tous.
   (4) Par exemple rue des Trois-Maries, n° 19, Place de la Ba-
leine, 1, — etc.

          (A continuer).