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LES BEAUX-ARTS A LYON. 381 qui devait figurer dans la cascade de la cour (1). C'est lui qui, en 1658, incrusta dans le mur du vestibule de l'Hôtel- de-Ville, vestibule dont la voûte surbaissée est si hardie, les tables d'airain connues sous le nom de tables de Claude et les entoura d'ornements sculptés et de plaques de pierre dure (2). Hendrecy était en grande faveur; aussi lorsque les consuls de Saint-Genis-Laval voulurent, en 1656, lui faire payer des tailles en raison des propriétés qu'il avait sur le territoire de cette ville, le consulat intervint et /fit main- tenir l'exemption dont jouissait son protégé (3). A dater de 1658. les registres consulaires ne parlent plus d'Hen- drecy (4). Son poste auprès de l'administration municipale et ses nombreux travaux à l'Hôtel-de-Ville durent désigner sou- vent ce sculpteur au choix des particuliers. C'était en effet la mode au 17e siècle de placer sur la façade des maisons et au coin des rues l'effigie du Christ, celle de la Vierge ou celle d'un saint, comme pour mettre sous leur sauvegarde l'édifice ou la rue, et encore de sculpter une enseigne dis- tinctive sur le tympan de la porte d'entrée de chaque maison. Hendrecy exécuta un grand nombre de ces sculp- tures, au dire de Bombourg (5). La sculpture d'ailleurs était en vogue ; et si des artistes hors ligne comme Coyse- vox et les Coustou avaient étéattirés à Paris, ilrestait encore (1) BB, 210. (2) BB, 213. Ces tables, sur lesquelles avait été inscrite la harangue de l'empereur Claude, avaient été découvertes, en 15,84, sur la Côte Saint-Sébastien. Elles font partie aujourd'hui des musées archéologi- ques du palais Saint-Pierre. (3) BB, 211. (4) BB, 213. (5) M. Monfalcon, dans son Histoire monumentale de Lyon VI, p. 24, donne, d'après le père Ménestrier et d'après de Bombourg, l'inven-