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LES BEAUX-ARTS A LYON. 377 férieur est le dorique, l'ordre supérieur est le corinthien ; les fenêtres du 4er étage sont à balcons et ornées de fron- tons alternativement angulaires et circulaires ; au milieu est un attique avec belvédère qui couronne l'avant-corps central ; trois perrons conduisent à trois portes dans cet avant-corps ; la porte principale est surmontée d'un fronton triangulaire mutilé que supportent deux colonnes cannelées d'ordre dorique. Tout cet ensemble est simple, clair, et on ne saurait trop louer l'architecte avignonnais du goût dont il a fait preuve en se tenant éloigné des exemples que les architectes italiens du 4 7e siècle lui donnaient. Aussi l'extérieur du palais est imposant par la grande unité d'exécution et de composition. Dans ses intéressantes re- cherches sur François de Eoyers de la Valfenière, M.Char- vet dit que cet architecte, très-âgé lorsqu'il composa les plans de l'abbaye , n'assista probablement pas à l'exécu- tion des travaux et en délégua la surveillance à son neveu Noble Paul de Eoyers delà Valfenière. Originaire du Piémont, la famille de la Valfenière est souvent citée depuis le seizième siècle dans les archives du département de Vaucluse. François de la Valfenière, né à Avignon en 4575, y est mort en 1667 : il séjourna à peine à Lyon le temps nécessaire pour passer quelques marchés. Paul de la Valfenière approuve et signe à Lyon des règlements de compte de menuiserie et de maçonnerie entre 1660 et 1669 : cela lui suffit pour s'intituler archi- tecte Lyonnais. Il s'efface devant Thomas Blanchet qui fut chargé par les dames de Saint-Pierre de décorer inté rieurement leur palais. Pour compléter les renseignements que fournit l'histoire de l'architecture au 47e siècle, nous citerons Dorbey (