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LES BEAUX-ARTS A LYON. 367 dessins. On ne retrouve plus aucun souvenir de la façade primitive que reproduisent les plans de 4 657 : un perron conduisait à une grande porte cintrée flanquée de chaque côté de deux grosses colonnes ; au-dessus de l'entablement s'élevait dans le centre un motif d'architecture pyrami- dale accompagnée d'ailerons; deux consoles renversées complétaient ce second étage. En résumé, l'œuvre principale et remarquable de l'ar- chitecture religieuse au dix-septième siècle c'est celle qui date du commencement du siècle, c'est l'église du Collège. Le père Martel Ange y a fait preuve de talent ; il ne sau- rait être responsable du mauvais goût de son époque. Il a par la construction de la grande et belle salle de notre bi- bliothèque mérité d'être cité à un rang tout aussi hono- rable dans l'architecture civile. Nous pourrions nous arrêter devant quelques portes d'allée (4) qui rappellent les corniches saillantes et les frontons triangulaires coupés à ressaut dont il faut placer l'invention au dix-septième siècle ; mais tout le monde à vu et remarqué les meubles à deux corps ayant à leur par- tie supérieure un fronton coupé pour laisser s'élever dans le milieu du meuble un autre motif d'architecture com- posé de deux colonnes et d'un fronton circulaire ou trian- gulaire, décoration qui donne au meuble une forme pyra- midale : les huchiers n'ont fait que répéter les formes ar- chitecturales adoptées pour les façades des églises et pour les portes principales des maisons. L'architecture civile en même temps qu'elle faisait d'heureux d'efforts pour mettre (1) Rues Tramassac, Trois-Maries, du Bœuf, Grenette, etc., et place de la Baleine. On pourrait encore citer une porte latérale qui ouvre dans le bas côté gauche de l'église Sainê-BonavenJure an niveau du grand autel.