page suivante »
292 LES BEAUX-ARTS A LYON. antique, serpentin, rouge veiné, etc., des anges a g e - nouillés sont in daiix cotés du tabernacle; quatre niches avec frontons alternativement circulaires et triangulaires ornent le sanctuaire : elles sont copiées sur les niches les plus somptueuses des églises de Rome. Partout où le marbre n'a pas été incrusté, des peintures à fresque avaient été exécutées, A cet intérieur si brillant ne cor- respond aucune façade ; néanmoins l'architecte a montré qu'il connaissait toutes les productions de l'architecture italienne jésuitique : l'entrée sur la rue de la Bourse est formée par deux, portes accouplées avec un entablement très - saillant qui supporte des consoles ; des bossages taillés en diamant et des ornements en forme de pyra- mide terminant les pieds-droits de la porte complètent cette espèce de façade ; un motif d'architecture rappelant un second étage se montre accompagné de ces ailerons qui vont être si fort à la mode durant le dix-septième siècle ; enfin les fenêtres offrent ce mélange de frontons triangu- laires et circulaires qui doit désormais prédominer dans toutes les constructions. Une autre porte qui ouvre sous la voûte du collège au nord et qui autrefois donnait accès à une chapelle particulière dite, de la Congrégation des Messieurs, située à l'extrémité de l'église et sous la biblio- thèque, donne une idée de la bizarrerie d'architecture à laquelle on arrivait par besoin d'innover : il y a un singu- lier mélange de métopes ornés de triglyphes avec des c o - lonnes fantastiques où les chapiteaux sont des tambours aussi en forme de tombeau porté par quatre consoles sur les extrémi- tés desquelles les evangélistes étaient assis ; au-dessus du tombeau était une Gloire rayonnante qu'accompagnaient deux anges; l'autel était en portor avec un relief marbre blanc. Voir Clapasson Descrip- tion de Lyon, p. 62.—Les autels qui existaient dans l'abbaye de Saint- Pierre sont décrits par M. Charvet, Revue du, Lyonnais, janvier 1870.