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ÉTUDE SUR LA GENÈSE DES PATOIS ET SPÉCIALEMENT DU ROMAN OU PATOIS LYONNAIS scivi D'BN ESSAI COMPARATIF DE PROSE ET PROSODIE ROMANES (SUITE (*) DE L'ACCENT. Le patois, mieux doté sous ce rapport que le français, a retenu de l'italien l'accent prosodique ; à ce point, que plus d'une fois, quand je mo livrais à l'étude de celui-ci, il m'est arrivé en prononçant l'italien comme je l'aurais fait s'il eût été du patois, avoir trouvé, sans m'en douter, l'intona- tion. Tombant le plus ordinairement sur la pénultième syllabe, l'accent s'exprime, on le sait, en prolongeant le son sur cette syllabe, laissant à peine sentir la voyelle terminale, l'omo, la. fénna; la crédênsa, la sciénsa, ina quellïri, la reviri, la passà nda, ina batà gli (contract de l'italien battaglia). Comme celui-ci, il fait longue la dernière syllabe dans les noms qui correspondent à ceux français terminés en e ou en u, la vérità , la vérilo, la virlù, la vartù, la sanilà la sando ou santo. Voilà pour les substantifs ; passons maintenant au (*) Voir les précédentes livraisons.