Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
210                  FAVRE, VAUGELAS,

 le comparait à un oiseau de nuit. Sa pension, dont on a
 tant parlé, lui était, à ce qu'il paraît, fort mal servie.
 Pour lui avoir été rendue par Richelieu, elle n'en était
pas moins précaire : les lettres de Chapelain en font foi.
    A peine était-il enterré que ses créanciers se saisis-
 saient de ses papiers et de ses cahiers : il fallut plaider
et avoir un arrêt pour que l'Académie rentrât en posses-
sion du manuscrit du Dictionnaire. De son vivant, il avait
été contraint, pour se procurer quelque argent, de ven-
dre sa baronie de Pérouges à Alexandre de Falaise, con-
seiller du roi, lieutenant criminel au bailliage de Bourg :
avant sa mort, il l'avait rachetée des héritiers de ce
dernier.
   Me Jacquet, prêtre à Pérouges, venait de baptiser, le
dernier février 1627, un enfant pour honnête Humbert
Chasey lorsque le nouvel acquéreur de la baronie se pré-
senta pour prendre possession. Nous citons cette curieuse
mention qui fut faite sur le registre paroissial avant la
signature des parties : « Auquel jour, noble Alexandre
de Falaize, conseiller du roy au siège présidial de Bresse,
seigneur et baron dud. Péroges, a prins possession de
lad. terre et a esté pnt. au pnt. baptisée, assistants no-
bles Charles Charbonnier, Philibert Tardy, aussi con-
seillers aud. siège, M res Philibert Tamisier, Jacques
Vuydat et plusieurs autres. »
  Suivent les signatures et : « Et moy présent et estant
sindic.
                              JACQUET baptizant. »


  Tous les biens de Vaugelas furent vendus après lui
pour payer ses dettes, à l'exception de son âef de Vau-
gelas, qui, par substitution, devait revenir à son frère
René Favre. Celui-ci, pour se mettre en propriété réelle,