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206 FAVRE, VAUGELAS. 1652 : « Les Remarques ont été choquées de plusieurs ; il n'y a presque personne qui n'y trouve quelque chose contre son sentiment ; cependant on connaît bien qu'elles s'établissent peu à peu dans les esprits et y acquièrent de jour en jour plus de crédit. » En 1704, l'Académie elle-même, considérant que les Remarques étaient toujours pour une foule de gens la règle du langage, et que cependant le temps y avait ap- porté quelques modifications, publia : Observations de VAcadémie françoise sur les Remarques de M. de Y au- gelas, Paris, Coignard, in-4°, avec cet aTertissement en tête : « L'ACADÉMIE FRANÇAISE, persuadée que les Remarques de M. Vaugelas sur nostre langue méritent leur réputa- tion, a cru devoir faire imprimer un ouvrage né dans son sein, et dont la beauté a esté si bien reconnue. Mais comme la suite des années apporte toujours quelque changement aux langues vivantes, elle a esté obligée d'y adjouster quelques observations, qui sans rien oster à la capacité, ny même à la pénétration de l'auteur dans l'a- venir, marquent en peu de mots les changements arrivés depuis cinquante ans, et rendent compte de l'usage pré- sent : règle plus forte que tous les raisonnemens de la Grammaire, et la seule qu'il faut suivre pour bien parler. » Un éloge venu de si haut nous dispense d'en dire da- vantage ; nous renvoyons, au surplus, au remarquable article qu'a consacré au livre de Vaugelas, l'illustre cri- tique Sainte-Beuve, à l'occasion du discours prononcé Bouhours, Doutes sur la langue française, 1674. — Remarques nou- velles sur la langue,française, 1675. —Suite des remarques nouvelles, 1692. — D'Aizy, Génie de la langue française, 1685. — Aleman, Guerre civile des Français sur la langue, 1688, etc.