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188 LES BEAUX-ARTS A LYON. du temps y attira plusieurs artistes célèbres, Salviati, pein- tre florentin, né en 1510, mort en 1563 en Italie, vint en 1554 ; mais on ne cite pas de tableau qu'il ait peint à Lyon. Il a du reste séjourné peu de temps en France, n'ayant pu s'accorder avec le Primatice. Nous le nommons parce qu'on admirait beaucoup un tableau peint par lui en Italie (1 ), e+ qui ornait la chapelle des Florentins dans l'église des Jacobins. Ce tableau représentant l'incrédulité de saint Thomas est maintenant au Louvre : sera-t-il rendu au musée de Lyon ? Un autre peintre étranger est à mentionner, mais celui-ci l'histoire de Lyon peut le revendiquer comme sien, c'est François Stella (2) né à Malines en 1563, mort à Lyon en 1605. Il vint à Lyon au retour d'un voyage en Italie (3), et s'y fixa (4). Le silence de Clapasson en ce qui le con- cerne est assez étrang-e ; Pernetti, qui écrivit quelques an- nées après Clapasson, avait sous les yeux plusieurs pein- tures de cet artiste. François Stella tient un rang fort hono- rable parmi les peintres de la fin du seizième siècle. Ainsi il est fait mention de plusieurs fresques dans l'église des Minimes représentant le Christ en croix, la Vierge, saint (1) Félibien, IL 233, dit que Salviati peignit pendant son séjour à Florence près du duc Cosme de Médicis le tableau qui est à Lyon dans la chapelle des Florentins, où Jésus montre ses plaies à Thomas pour le convaincre de son incrédulité. (2) Pernetti, II, 24. Félibien, IV, 406. Huber Rost, Vil, 98. Bom- bourg, 92. (3) Pernetti, II, 25, dit que François Stella fit en 1576 le voyage de Rome avec le père de Martel Ange (architecte dont nous aurons à nous occuper au XVIIe siècle). (4) Les registres consulaires font une seule fois mention de Fran- çois Stella : c'est en 1598, BB 135, à l'occasion du feu de joie qui fut tiré pour célébrer la paix de Vervins. Nous avons cité ce passage, Revue du Lyonnais, janvier 1870, p. 24.