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118           FBANÇOIS DE ROYER DE LA VALFENIÈRE.

   De même que la plupart des établissements religieux,
l'abbaye de Saint-Pierre fut déclarée bien national et
vouée à l'aliénation.
   Elle avait échappé, d'abord, à cette combinaison, et
fut consacrée, en 1795, à divers services publics, et no-
tamment à l'école de dessin et à la Bourse (1). Cepen-
dant, sa mise en vente fut proposée plusieurs fois, pour
divers motifs, jusqu'à ce qu'un arrêté des consuls de la
République, du 13 avril 1802, eût pris les dispositions
suivantes, que nous croyons utiles de rapporter in
extenso :
                       « Paris, 23 germinal an X.
   « Les consuls de la République, sur le rapport du mi-
nistre de l'intérieur,
   « Vu : 1° l'extrait des registres des libérations du con-
seil municipal de la ville de Lyon, du 5 pluviôse an X
(26 janvier 1802) ; 2° l'avis du préfet du département
du Rhône, du 6 pluviôse an X ;
        « Arrêtent :
                              ART.   1er-
   « La ci-devant abbaye de Saint-Pierre, sise à Lyon,
actuellement affectée à des établissements et institu-

   (1) 10 Novembre 1795 : arrêté du représentant du peuple Poulain-
Grandpré, commissaire du gouvernement dans les départements de
l'Ain, de l'Isère, de la Loire, du Rhône et de Saône-et-Loire. Cet
arrêté a été reproduit dans les Tablettes chronologiques de Périeaud.
   Les cloîtres du monastère qui étaient, à ce qu'il paraît, clos sur la
cour par des fermetures en bois de chêne et vitrées, servirent momen-
tanément de prison sous la Terreur. Plusieurs évasions ayant eu lieu,
les prisonniers furent transportés dans un autre local. Voyez à cet
égard : Mémoires d'un pauvre Diable (page 14. Recueil intitulé :
Eloges et notices. Bibliothèque de l'Académie de Lyon,, à la biliothè-
que du Palais des Beaux-Arts).