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114       FRANÇOIS DE ROYERS DE LA VALFENIÈRE.

commencement du xvme siècle et dans le nôtre, on a pu
remarquer que 200 livres étaient peu pour la dépense,
d'une religieuse d'une abbaye royale.
   Le chapitre XXXVII des coutumes nous apprend que
l'usage de l'abbaye tolérait les pensions particulières ;
mais, afin qu'elles ne « préjudicient point à l'esprit de
pauvreté, » les religieuses étaient obligées à les employer
à leur entretien d'habit, de linge et de meubles, aux
petites réparations de leur cellule , greniers et autres
nécessités particulières. Les 200 livres ne représentaient
donc que la dépense générale et une partie de la nour-
riture.
   Une bourcière tenait cet argent particulier et les reli-
gieuses devaient demander à l'abbesse les autorisations
nécessaires pour en disposer.
   Cette obligation n'était, du reste, que la continuation
des anciennes règles du monastère. Les religieuses gar-
daient l'administration de leur fortune privée; à leur
décès on partageait entre les suivantes avec part plus
forte pour l'abbesse. On vendait les effets et meubles de
la défunte et on prélevait sur ce produit les frais de
l'enterrement.
   Elles pouvaient disposer par testament de ce qu'elles
avaient épargné au monastère et de ce qu'elles tenaient
d'héritage, mais exclusivement au profit des personnes
de l'abbaye ou de l'abbaye elle-même.
   Depuis Anne d'Albert de Chaulnes seulement, et à
cause des dépenses occasionnées par la construction du
couvent, on fit donner une ot daux filles qui y faisaient
profession; il paraît donc qu'auparavant elles n'en don-
naient pas.
   Un chauffoir recevait les religieuses, depuis la Tous-
 saint jusqu'à Pâques.