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98 FRANÇOIS DE ROYERS DE LA VALFENIÈRE. venue, restaurée par l'arcliitecte De Gerando, la nef de droite de l'église Saint-Pierre. Nous ne pouvons l'ad- mettre : tous les plans que nous avons consultés indiquent parfaitement que cette église était séparée de l'église principale par un intervalle suffisant pour les jours la- téraux, et qu'elle a pu être démolie sans ajouter ni retrancher aucune superficie à sa sœur aînée. Nous avons déjà signalé que la nef de droite de l'église de Saint- Pierre avait été formée par les chapelles latérales , dont on avait démoli les murs séparatifs. L'église de Saint-Saturnin, commencée par l'abbesse Rolinde, rasée par les protestants et reconstruite après, a été vendue comme bien national ; de là provient son rem- placement par une maison particulière sous la Restaura- tion. Le major Martin y a été baptisé. Très-hautes et très-puissantes dames, mesdames Anne et Antoinette d'Albert de Chaulnes, abbesses de Saint- Pierre, firent-elles poser à la monumentale entrée de leur monastère, sur la place des Terreaux, le bouchon que les abbesses précédentes avaient placé au xivs siè- cle à la porte principale du couvent ? Nous nous permet- tons d'en douter. Cependant, ce droit de vendre leur vin et de tenir cabaret dans leur claustral n'est point un ro- man, et, si les mœurs de siècles plus policés vinrent dé- truire cet usage, nous devons constater qu'il a existé. En 1369, les officiers de l'archevêque Charles d'Alen- çon élevèrent quelques difficultés sur cette pratique, et les religieuses en adressèrent leurs plaintes. L'archevê- que commit Jacques Fabri, docteur ez lois, sacristain de Saint-Just, et Jehan Plantagenet, bachelier en droit, chanoine de Chartres, pour faire une enquête à cet égard. Il résulta de leurs informations, que depuis 30 ou 40 ans, en effet, le monastère faisait vendre le vin de ses