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JEHAN PERRÉAL. 89 Il résulte de ces documents que Jehan de Paris, marié à Orléans en 1472, y habitait dans un hôlel provenant de la famille de sa femme; qu'il y exerçait la profession de vitrier (^maître verrier), et qu'il jouissait, dès cette époque, d'une célébrité établie, puisqu'on venait le cher- cher de Tours, pour lui confier l'exécution d'une œuvre magistrale en dix-huit compartiments, destinée à orner une église, sinon considérable, au moins importante, pa- tronnée par un roi de France. Nous en conclurons, avec ce que nous savons de la jeunesse de Jehan de Paris, surnommé ainsi'à cause de ses études faites à Paris, et pour le distinguer des autres membres de sa famille, qu'il ne revint à Lyon que vers l'année 1483, puisque le mutisme des archives de cette ville est absolu jusqu'à cette époque. Ce n'est qu'après avoir succédé à son père, comme peintre et serviteur du roi de France, qu'on voit Jehan de Paris envoyé à Lyon, en 1483, au devant du célèbre François de Paule, par ordre de Louis XI, dans le but d'amener ce saint personnage auprès de son lit de mort, au Plessis-les-Tours. En effet, on lit dans les pièces de dépenses d'Alardin Varinier, trésorier-receveur de Lyon, ce qui suit : « Item à Jehan de Paris, pour avoir adressé le cha- « riot et y deviser ce qui estait nécessaire, xx sols tour- « nois, dépense faicte en la semayne commençant le « 21 e jour du mois d'avril de l'an 1483. » Il s'agissait d'un carrosse de la cour amené au pieux François de Paule à son passage à Lyon, venant de Ca=- labre, pour le mettre à même de continuer commodément sa route. — Le roi mourut le 30 août de la même année. Cette date est précieuse à noter, parce qu'elle éclaire sur la position de Jehan de Paris, commençant à jouer un