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52                    JEHAN PERRÉAL.

Boghem, citée dans ce marché de 1526, il n'y a pas moyen
d'entendre autre chose que des modèles en terre cuite,
des figures à exécuter.
    L'intervention d'un nouveau sculpteur, pour cette der-
nière partie de l'œuvre, n'était-elle pas indispensable ? Il
fallait des figures à la grandeur de l'exécution, et Co-
lombe, mort depuis quatorze ans, n'avait envoyé que des
maquettes... Van-Boghem fut chargé du travail.
    Pour l'honneur de l'artiste français, on pourra mettre
en avant que son successeur ne fit que traduire en grand
sa pensée. Cela est possible pour une partie des statues ;
le contraire est prouvé pour une autre : ainsi, le tombeau
du duc Philibert, d'après l'idée de Colombe, devait offrir
deux figures du prince ; l'une en plate-forme, l'autre en
élévation, c'est-à-dire l'une couchée dans l'état de' la
mort, l'autre à genoux et en prière; c'est la disposition
de tous les beaux mausolées du commencement du xvie
siècle.
    Van-Boghem a pu substituer à sa statue agenouillée
une autre statue couchée représentant le vif, c'est-à-dire
le duc dans son costume d'apparat. Il faut donc, pour
être juste, maintenir à la fois sur les mausolées de Brou,
 le nom de Perréal d'abord comme conception, et en-
 suite ceux de Colombe et de Van-Boghem pour l'exécu-
 tion.
    En 1839, le catalogue des Lyonnais dignes de mé-
moire, rédigé par MM. Bréghot du Lut et Péricaud l'aîné,
 mentionnait quelques lignes de louange sur la famille
 Perréal de Lyon.
    CLAUDE , peintre et varlet de chambre du roi, disent
 ces deux biographes, avait été l'ami de Clément Marot,
 qui déplore sa mort dans un rondeau (le 34e du livre Ier)
 adressé aux amys et sœurs de feu Claude Perréal, lyon-