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JEHAN PERfiiAL. Si
plans de cette œuvre monumentale; la cause a été jugée
par les habiles rédacteurs de la bibliothèque de l'Ecole des
chartes. (Septembre et octobre 1847.)
Le point capital et incontestable, ont-ils dit, c'est que
Jehan Perréal a non-seulement composé les dessins du
couvent et de l'église de Brou, en 1505, mais que, depuis
cette date jusqu'en 1508, il dirigea et mena à son entier
'achèvement la construction des bâtiments claustraux. Il
commençait celle de l'église, lorsqu'il fut remplacé par
Van-Boghem, envoyé de Flandre.
Ce dernier, acceptant tout d'abord les plans de son de-
vancier, devait se borner à reculer de quelques pieds le
tracé déjà fait pour creuser les fondations ; mais il est
facile de se convaincre , par l'examen des lieux , que ce
reculement n'a pas eu lieu, et puisque la saillie de vingt
pieds, entre la façade de l'église et l'alignement des murs
extérieurs du couvent, existe encore aujourd'hui, il y a lieu
d'en conclure que le plan primitif n'a pas été modifié.
Quant aux autres modifications que Van Boghem a pu
se permettre dans la suite, on doit juger qu'elles ne furent
pas très-considérables, d'après ce fait que Marguerite
d'Autriche était si éprise des dessins de Perréal, qu'elle
ordonna, par une clause de son testament, de les suivre
après 'sa mort, au cas où elle ne vivrait pas assez pour
les faire exécuter elle-même.
A l'égard des tombeaux, les termes du marché passé en
1526 avec le sculpteur suisse, Conrad Meyt, avaient fait
croire que les modèles fournis par Michel Colombe ayant
été abandonnés, Van Boghem en avait fait d'autres à la
place ; mais personne n'est en droit de soutenir que les
mausolées de Brou s'éloignent, pour l'ordonnance et la
décoration, des modèles envoyés par le sculpteur fran-
çais. Dans cette expression de portraict faict par Van-