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32                      FAVRE, VAUGKLAS.

     doctes, pour comble desquels je ne puis laisser en ar-
     rière celuy qu'il reçeut du roi Louys le Juste; car
     quand il salua Sa Majesté, elle demanda de fort bonne
     grâce : « Est-ce là ce Favre duquel on parle tant ? »
     Charmé de ses manières exquises, Louis XIII lai offrit
     la présidence du Parlement de Toulouse (1), mais ses
     souvenirs de famille l'attachaient à l'auguste maison
     de Savoie qui avait comblé ses ancêtres et lui-même
     des plus grandes faveurs, il avait reçu successivement
     le 15 juillet 1610 la présidence du Sénat de Chambéry
     et le 17 juillet 1617 le haut poste de Gouverneur de la
      Savoie et de tous les pays en deçà des monts. Le roi
     de France n'en accorda pas moins une pension de
     2000 livres à Claude, l'un de ses fils, qui s'était fixé à
      Paris.

       Antoine Favre fit son testament le 15 février 1624,
     léguant au même Claude, le second de ses enfants, sa
     baronnie de Pérouges (2). Dans cet acte, il ajoutait :
     « pour la pension de deux mille livres que je lui fis
     obtenir du Roi très-chrétien, au voyage que je fis à
     Paris, en 1619, à la suite de M. le Sérénissime Prince
     de Piémont, qui daigna aussy s'y employer, et se trouva
     en même temps à Paris pour le fait de son très-heu-
     reux mariage, etc. » Il n'est donc point douteux que
     cette pension, quoi qu'on en ait dit, fût mise sur la tête
     seule de son fils.
        Il mourut à Chambéry, le 28 février 1624 : sa mort
     fut regardée comme une calamité publique (3).

   (1) Taisand, p. 197 et 198.
  (2) Pellisson. Hist. de l'Académie française, Paris, Coignard , 1729.
p. 250.
  (3) Burnier. Hist. du Sénat de Savoie, t. I, p. 567.