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ÉTUDE SUR LA GENÈSE DES PATOIS ET SPECIALEMENT DU ROMAN OU PATOIS LYONNAIS SUIVIE D UN ESSAI COMPARATIF DE PROSE ET PROSODIE ROMANES ii est dans l'étude delà grammaire, comras dans celle du corps humain, une espèce d'anafo- mie comparée, qui peut éclairer le philosophe sur lca règles, les usages, et les bizarreries mémos de !a langue qu'il se propose d'étudier, D'AMxciRT Eloge de /'abbé Davjeau, i. ELÉGUÉ dans un canton reculé du département du Rhône, au centre même de cette antique province lyonnaise {Lugdunensis prima) qui a été comme le berceau de la langue romane, communément parlée dans cette partie delà Gaule vers la fin de la domination romaine, et assez éloignée du celte, du tudesque et du latin, pour avoir conservé une sorte d'auto- nomie, encore-reconnaissable au milieu des trois langues principales dont se compose le fiançais, il m'a paru que, s'il restait quelque part vestige de la vieille langue paysan- nesque (paësana), c'était là surtout, au milieu de ces mon- tagnes, formant une barrière naturelle qui la défendait des importations modernes, qu'on pouvait avoir chance de la rencontrer. C'est là , du moins, que je l'ai cherchée. Non que j'affiche la prétention d'avoir découvert de nouvelles richesses linguistiques. Après les patientes recherches