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444 LES BEAUX-ARTS A LYON.
sance, entre autres celle qui existait dans le château
de Milan au bas de la montée Saint-Barthélémy : sa d é -
coration consiste en une espèce de tableau plastique divisé
en compartiments rectangulaires par des pilastres et des
frises d'encadrement de la plus grande richesse (1). Des
vues perpectives qui représentent des intérieurs de g a l e -
ries sont ciselées en très-bas relief sur les panneaux ; la
face postérieure de la porte est ornée de sculptures.
Outre ces portes d'un dessin fort remarquable , l'auteur
a vu et reproduit diverses Å“uvres de menuiserie qui mon-
trent quelle variété d'ornementation les ouvriers du sei-
zième siècle apportaient dans la décoration des apparte-
ments : la mode si générale, aux 14e et 15 e siècles, de cou-
vrir les meubles avec des tapisseries avait cessé de régner,
et les artistes multipliaient avec plaisir les sculptures en
bas-relief ou les figures en ronde-bosse qu'ils savaient
devoir être vues.
Le musée artistique du palais Saint-Pierre possède trois
beaux meubles du style renaissance : nous ne savons pas
s'ils sont d'origine lyonnaise, mais ils sont d'une bonne
étude pour quiconque veut se former une idée delà manière
dont les menuisiers (2) du seizième siècle comprenaient le
dessin et la sculpture sur bois, qu'on employât le chêne
comme dans la Bourgogne ou le noyer comme"c'était l'u-
sage en Dauphiné et en Savoie.
Nous voudrions pouvoir faire honneur à la serrurerie
(1) Martin, Recherches sur l'architecture, etc., p. 2.
(2) C'est à dater de la fin du 16e siècle que le nom des menuisiers fut
spécialement réservé aux ouvriers en bois. Jusqu'alors chaque métier
avait ses menuisiers : on entendait par là les ouvriers appelés à faire
les ouvrages délicats et menus. La sculpture sur bois comprenait les
huchiers qui répondent à nos menuisiers, et les huchiers menuisiers
qui répondent à nos ébénistes.