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POÉSIE. 431 Dans les archives delphinales De ces époques féodales, On retrouve leurs fiers exploits, Et sur les massives tourelles, Viennent gémir les hirondelles, Comme pour pleurer sur ces rois. — Voici le temps de la victoire Qui grandit encor dans l'histoire, Voici le moderne Céssir ! Les Alpes et les Pyramides Tressaillent sous ses pas rapides, L'enthousiasme suit son char ! — Vous avez vu plus d'un orage Depuis le douloureux passage D'un saint vieillard, d'un vrai martyr ; Avez-vous besoin qu'on le nomme ? Auguste pontife de Rome, Il souffre et ne sait que bénir I 0 mes belles Alpes bleuâtres, Mieux vaut le doux chant de vos pâtres Respirant un calme enchanteur, Mieux vaut une vie écoulée Au fond d'une pauvre vallée Que l'éclat même d'un vainqueur ! M1Ie Adèle SOUCHIER. A UN POÈTE 0 vous ! qui m'envoyez le parfum et l'épine, Une muse attendrie, une muse lutine ; Vous qui liez la fleur à la branche de houx, Quand approche le soir, pourquoi donc grondez-vous?