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428 CHRONIQUE LOCALE. — M. Mouillard, le bienveillant proviseur du Lycée impérial, après dix-neuf ans d'habile administration, a été appelé à faire valoir ses droits à la retraite. Il a été remplacé par M. de Chaumont dont les ta- lents administratifs étaient hautement appréciés. En souhaitant la bien- venue à notre nouveau proviseur, nous donnons de vifs et sincères re- grets à celui qui avait créé dans notre ville toute une génération d'hom- mes distingués qui dans leur ancien chef avaient conservé un ami. — Le camail d'honneur a été donné ces jours-ci à M. Chappuis, le vénérable et bien-aimé curé de la Guillotière. — La troisième livraison (2e année) des ANNALES de la Société d'Emulation de l'Ain vient de paraître. En voici le sommaire : I. LA BRESSE AU xvme SIÈCLE.—Jérôme Lalande. Formation d'une société littéraire à Bourg; par M. Jarrin. II. L'ÉGLISE DE SAINT-ANDRÉ-DE-BAGÉ ; par M. Martin, archchitecte du département. III. EN ZIG-ZAG; par M. Barbier. — L'inauguration du chemin de fer de Belleville à Beaujeu a eu lieu, le 25 de ce mois, au milieu d'un immense concours des populations du pays. La fête a été très-animée; des discours ont été prononcés par M. le curé de Beaujeu et par M. Georgerat, maire delà ville; puis un grand dîner a réuni les invités; des vers ont été lus et M. Picard entrepreneur du chemin de fer et organisateur de la fête a terminé la journée en donnant mille francs aux pauvres de Beaujeu. — Le CHEVALIER DE MAISON-ROUGE a heureusement remplacé PATRIE aux CÉLEsras. — Les concerts ont commencé; Sivori le célèbre violon, les a inaugurés ; il a eu, dans ses trois auditions, un succès hors ligne ; les Lyonnais se sont enthousiasmés et lui ont donne la succession de Paganini, il n'y a pas eu de protestation. M"" Sezzi a fait des conférences sur les hommes et sur les femmes ; elle a montré beaucoup d'esprit en appelant le père Hyacinthe : père Ognon, père Tulipe, père Tubéreuse. Pour une conférencière c'est très-chic. M. Burnier a parlé de Lyon sous les Romains et Mrae Au- douard va nous raconter la vie intime des Mormons qu'elle admire. — Qui ne connaît le docteur Munaret, le savant auteur du MÉDECIN DE CAMPAGNE? le docteur Munaret vend sa bibliothèque où abondent les curiosités, les originalités et les raretés. On met quarante ans à choisir et amasser des livres, un coup de vent les disperse au loin et l'on reste seul et pauvre comme le jour où l'on est né. A. V. AIUÉ VINGTPaNIER, directeur-gérant.