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                        FAVRE, YAUGELAS.                         379

dit que au-dessus de la place, à deux traicts d'arbalète
ou environ ; et de là voit les gens darmes.
   « Interrogé combien ils sont en nombre ? dit qu'il ne
peut le savoir par raison des analées et montées qui sont
là tout autour, bien sait-il qu'ils sont grand nombre de
gens d'armes tant de pié que d'acheval. »
      Loyes et le Bourg Saint-Christophe furent pris et
   saccagés : Meximieux se rendit et eut moins à souf-
   frir. Mais il n'en fut pas de même du château de
   Gourdans, dans la commune de Saint-Jean-de-Niost,
   qui fut détruit de fond en comble.
      Pérouges se crut plus forte : l'énergie et l'activité
   d'Humbert Favre, son châtelain, et du capitaine Lan-
   glois, amenèrent une résistance héroïque. La ville était
   solidement défendue par une enceinte murée garnie de
   grosses tours crénelées, dont l'une, au dire de Guiche-
   non, avait été bâtie par les Romains à qui elle servait
   de fanal avec les autres tours qui étaient construites
   le long du Rhône, depuis Quirieu jusqu'à Montluel.
      Les Pérogiens firent, pour se défendre, des travaux
   extraordinaires à leurs fortifications ; ils démolirent
   une église dédiée à saint Georges, qui était hors de la
   ville, et employèrent les matériaux à réparer les tours
   et les murs de leur cité.
      Battus et repoussés, les Dauphinois se retirèrent
   humiliés.
      Dans un ancien missel qui, avant 1790, se trouvait
   dans les archives de la sacristie de Pérouges, le sou-
   venir de la belle résistance (1) des habitants était célé-
   bré par cette glorieuse mention :

   (1) Philippe de Savoie, comte de Bresse, à qui Pérouges avait été
inféodé dès 1460, accorda aux habitants, en récompense de leur cou-
rageuse résistance aux attaques qu'ils avaient eu à soutenir de la part