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338 LES BEAUX-ARTS A LYON.
qui est vrai pour l'histoire générale des arts, des sciences
et des lettres en France, devient vrai également pour l'his-
toire locale des arts, des sciences et des lettres à Lyon.
Louis XII, le petit-fils de la brillante Valentine de Milan
et dumagnifique duc d'Orléans, Anne de Bretagne, la belle
reine duchesse, le cardinal d'Amboise, le Mécène rival
des Médicis, François 1 er , Henri II, Catherine deMédicis,
tels sont les noms que les beaux-arts lyonnais ont à ins-
crire parmi leurs protecteurs. Or, il est inutile de rappe-
ler quelles ont été les tendances artistiques tout à fait ita-
liennes de ces princes ; mais nous ferons remarquer que
ces tendances, tandis qu'elles créaient pour le nord de la
France un état nouveau, se trouvaient en harmonie avec
les dispositions générales des esprits à Lyon.
Un élan merveilleux des lettres et des sciences qui
donna à la littérature lyonnaise une place éclatante dans
le grand mouvement de la littérature française vient, Ã
Lyon comme dans le nord de la France, aider la rénovation
que tentent, les rois de France épris du spectacle de l'Italie.
Auprès de Marot (1) et de Rabelais (2) prennent place
Pernette du Guillet, Louise Labbé et Maurice Sève,
comme représentants de la poésie ; Delechamp, le savant
commentateur de Pline, l'antiquaire Du Choul (3), le b i -
bliophile Grolier (4), le célèbre imprimeur Sébastien Gry-
(1) 11 donne à Lyon, en 1538, la première édition de ses poésies.
(2) Ses œuvres furent imprimées à Lyon par François Juste et
Etienne Dolet.
(3) Auteur de plusieurs traités sur les anciens Romains, traités qui
furent traduits dans plusieurs langues.
(4) Les amateurs de livres apprécient hautement les débris épars
de la bibliothèque de cet aimable savant. Comme exemple de prix ob-
tenus citons le catalogue publié en janvier 1866 des livres du prince
Radziwill, n* 717 : « Marci Hieronymi Vidœ, etc. — Exemplaire de Jean
Grolier, reliure à riches compartiments, ayant sur l'un des plats le titre