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POÉSIE. 351 « Voulaient-ils une javeline, D'un pin ils arrachaient le tronc, Et le chêne de la colline Dans leurs mains figurait un jonc, a La grenouille parlait encore, Quand l'un des gandins courroucé : — « Que nous veut donc cette pécore Pour avoir ainsi coassé!... » Il dit, et du stick il assomme La grenouille qui se débat Et murmure : — « Autre temps, autre homme, A nain chétif mince combat. « Jadis, les géants leurs ancêtres Broyaient les lions en courroux, Occire une grenouille en traîtres Est pour eux triomphe plus doux. « Sans regret je quitte ce monde Où j'ai connu le vieux Noé, Le plus beau sol me semble immonde Quand les avortons l'ont souillé. » Maurice SIMQNNET. LE T R I O M P H E DE LA PUDEUR. Alice est jeune, Alice est belle, Et pourtant elle va mourir. Un geôlier farouche l'appelle, Pour l'échafaud il faut partir.