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                             BIOGRAPHIE.                           323
  breisten, il vint remplacer le général Tunvau à Coblentz. Cette
  forteresse, assiégée depuis 9 mois, capitula le 27 janvier 1799,
  c'est-à-dire trois mois après l'arrivée de Dallemagne. On trouva
  dans la place 166 bouches à feu, 6,000 fusils, une pièce d'artil-
  lerie monstrueuse de 150, appellée le Griffon et envoyée à l'arse-
  nal de Metz avec 12 canons de 24, nommés les dôme apôtres.
     Le jour même de la reddition d'Ehrenbreisten, notre général
  sollicita son admission à la pension de retraite par suite des
  rechutes continuelles de sa mauvaise santé. Le Directoire exécutif
  l'admit à jouir du iraitement de réforme de son grade, attendu
 qu'il n'avait pas atteint le nombre de 30 années de service ; en
 même temps, il lui faisait parvenir un sabre et une paire de
 pistolets d'honneur, comme un témoignage de sa satisfaction à
 l'occasion de sa dernière victoire.
     Il revint à Belley jouir des douceurs de la vie privée ; i! y reçut
 les derniers embrassements de sa mère expirante et se maria
quelque temps après avec Mlle Gaudet, dont il eut deux fils : le
 premier, mort à 20 ans; le second, né en 1804, propriétaire à
 Belley, décédé le 14 avril 1867.
     Rappelé à l'activité, il fut nommé, le 8 août 1799, inspecteur
général de !a 21 e division militaire. Après le 18 brumaire,
Bonaparte, premier consul, le fit entrer au Corps législatif.
 Devenu empereur, Napoléon lui donna un commandement à la
grande armée en 1807. Revenu après la paix de Berlin, il fut
chargé d'un autre commandement à Wes'el, en 1809, servit en
Hollande et fut admis définitivement à la retraite à partir du 14
février 1811.
     Désormais, Dallemagne se consacra aux travaux législatifs ;
assidu aux séances de la Chambre, il en fut successivemeut
titulaire, secrétaire 3t vice-président de 1801 à 1812. Fait baron
de l'Empire, le 29 mars 1813, il était en route pour Belley, en
juin suivant, lorsqu'il expira prématurément, à l'âge de 59 ans.
     Son élévation dans l'ordre social fut une justice; sa vie
militaire fut un exemple utile de dévouement à sa patrie.
     Son éloge funèbre a été prononcé par le chevalier Riboud à
la tribune du Corps législatif, le 24 décembre 1813.
                                                        DUFAY.