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                           AUTOUR DE LYON.                            313

dans la banlieue de Clermont, département du Puy-de-Dôme (1);
à Hoy-a, ancien coinlé de Nice, etc.
   L'élément francisé roy ou roi (2) représente l'élément gaulois
rub. En effet, Roy-ai se forme de i?w&-iaeuin, iïow-iaeum (3), la
lioë-Y ou Ruh-tA' E-rwô-rus ; mais, en Languedoc, le nom po-
pulaire des lacs avec écoulement naturel ou factice conserve le
radical gaulois sans altération .- iîoô-ine, Rub-ine (4), latin Rub-
resis, iJwè-resus (5); il en est de même du Rub-kon, cette rivière
fameuse qui séparait les Celtes alpins des peuples de l'Italie cen-
trale, et de notre rob-'met. Quant à l'élément rub, son origine
indo-européenne l'apparente au sanscrit ri, couler, s'épancher
avec force, d'oùray-as, grec pôF-oo-, latin riv-us, etc.
   Roye signifie donc « celle qui se répand avec abondance ».
   Laissons les belles eaux de Royes accomplir leur tâche bénie,
et ne les quittons pas sans renouveler en faveur de l'industrie
qu'elles font agir le souhait inscrit par le bon Guillaume Ribier,
conseiller d'Etat sous Louis XIII, sur la porte de son logis :
perennet ut amnis, « qu'elle soit éternelle comme sa source ! (6).
   Deux localités célèbres dans les fastes pré-historiques de
Lugudunum sollicitent maintenant nos pas :
  — Cuire et Calhuire dont vous ne faites qu'un groupe, à l'ins-
tar de l'Administration ; souffrez que, pour les besoins de ma
cause, je rompe un instant cette union fraternelle.
   \° Calhuire, écrit aussi Calvire (7) et dont la véritable ortho-
graphe doit être Calhuir, n'a pas reçu des âges et des révolu-

   (1) Bouiliet, Guide du voyag. à Clermont, p. 240 à 243.
   (2) Dans les dialectes provençaux, rai, roi, signifie ruisselet fontinal,
action de couler, au rai de la fouan « au couler de la fontaine ; » de là
raian , coulant, trempé , raiar , couler (Dict. provene.-franc. , Marseille,
veuve Roche. 1823).
   (3) M. Bouiliet, au lien cité.
   (4) « La Robine d'Aude » (D'Anville, Notice de la Gaule, v e Rubresus).
   (5) « Lacus Rubresus nomme » (P. Mêla , H, 6) — Rubresem permeans
lacum » (Plin., III, 4).
   (6) M. de la Saussaye, Blois et se« environs, p. 333, 3 e édition.
    (7) Un voyage au mont Pilât, p. 27, Bordeaux, Delmas, 1866.