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312 AUTOUR DE LYON. e V siècle peut-être (1), sur une aire à battre le blé, vks! emplace- ment de grange séparé du continent par un effort de la Saône. M , blé, grain, qu'altère en iz une loi expliquée ci-après au mot Couzon, et tara, lann, land, champ, plaine, cour, ont formé en cymrique ithlann, area, en gaélique isindithlaind, in area(2). Ainsi « aire, place où l'on bat le grain, emplacement de grange »; j'aurais bien envie d'ajouter « emplacement où se meut le grain », le cymrique se parlant encore dans vos campagnes, au Ve et au vie siècle (3). Mais revenons à la terre ferme. Donnons d'abord un coup d'œil à l'antique manoir de la — Bessée, sis au centre d'un vallon arrosé, héritier, par con- séquent, de son vocable au même titre que Vaine,, Besançon, l'abbaye de Bès-e ou Bès-e, etc. ; puis, traversant la Saône, ren- dons-nous à — Couzon, au xe siècle Coson, Cosons (4), localité primitive- ment forestière. Je la dérive de Col-\o ou Caut-io, fait de cym- rique koat, coed, bois, forêt, et identique au Cot-iacum ou C«w£-iacum d'où sortent Csss-ae, Coss~é, Cow-ïa, Cuis-Uï, Cus- ieu, Cuiss-y, Cuis-a, Chois-y, etc. I.a forêt mérovingienne Col- la, aujourd'hui de Compiègne, a donné, par exemple, naissance aux deux dernières de ces localités qui lui sont ou lui étaient atte- nantes. Le t, d et (M cymrique subissent en comique l'altération th, en armoricain z : Judith, Juseth ; Gurhsdr, Gorhesre ; We- thm, Guezeti (5). Donc Cotia, Cuise; Coiiacum, Goisia ; Cocit., p. 143.