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Y1BUX CHATEAUX DU I.YOKRAIS. 305 cette chapelle, où l'on cherche vainement les armes des anciens seigneurs de Châtillon et surtout celles de la famille d'Oingt, à laquelle on doit peut-être sa construction. Telle est aujourd'hui la chapelle de Châtillon d'Azergues. Mais elle se trouvait, il y a quelques années, dans un état de délabrement qui faisait redouter une ruine prochaine. Depuis que l'église paroissiale avait été construite dans le bourg, la chapelle du château avait été bien négligée. A la Révolution, elle fut confisquée et devint propriété com- munale; mais il ne fut rien fait pour son entretien. Aussi, en 18-13, Leymarie déplorait-il son état d'abandon (1). Les murs se lézardaient, sa toiture menaçait ruine et l'eau de la pluie inondait le sanctuaire. Déjà même le plancher, qui divisait le monument en deux étages, n'existait plus. En 1847, une décision ministérielle vint heureusement classer l'édifice au nombre des monuments historiques. Depuis cette époque, le maire et le curé, M. Lavaure, firent tous leurs efforts pour la restauration de la chapelle. Ce dernier surtout se consacra à cette œuvre avec un zèle que rien ne put refroidir, La commune vota une somme impor- tante ; le Gouvernement accorda aussi une forte alloca- tion sur le budget des monuments historiques et les dons de généreux bienfaiteurs firent le reste. La direction des travaux fut confiée à M. Desjardins , architecte du diocèse, qui s'en est acquitté avec succès. Nous avons vu plus haut le nom des artistes qui ont concouru à cette œuvre de res- tauration. Aujourd'hui l'ornementation de l'édifice est complète, et si l'on regrette qu'on ne se soit point inspiré davantage des souvenirs historiques des anciens seigneurs de Châtillon, on doit reconnaître que l'œuvre, dans son ensemble, est satisfaisante et que Châtillon a droit de montrer avec orgueil sa vieille chapelle aux étrangers. A. VACHEZ. (1) Album du Lyonnais, 1, p. 63. (A continue^