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302 VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS. La charpente et les plafonds de la nef sont couverts de peintures, dues au pinceau de M. Beucbot de Lyon, et représentant les signes du Zodiaque et les figures symbo- liques des litanies de la sainte Vierge. La frise est décorée des armes des archevêques de Lyon, de Tours, de Bordeaux et d'autres évêques qui ont concouru à la restauration de la chapelle. Au-dessus de l'arcade qui met la net' en communication avec le sanctuaire, M. Lavergne a peint à fresque une vaste composition, représentant Notre-Dame-de-Bon-Secours soulageant les douleurs des malades et des affligés : à sa droite, une jeune fille offre à la Vierge une plante de lis et des colombes, une mère tient son enfant dans ses bras, et, derrière eux, le curé de la paroisse, avec un mois- sonneur, implore aussi sa protection; dans le fond, on aperçoit l'ancienne maison forte de Sandars. A gauche, une autre jeune fille pleure à côté de sa mère malade, pendant qu'un enfant conduit par un vieillard, son aïeul, présente un cierge à la madone ; au dernier plan apparais- sent les ruines du château de Châtillon. Au-dessous on lit l'inscription suivante ; C. V. Lavaure mandavit A, h. MDCCCL1I1, intra IV augusti et XXX octobris. Ejusdem anni pinxit Claudius Lavergne Lugdunensis. On a reproché à quelques-unes de ces figures de man- quer un peu d'idéal; mais on est forcé de reconnaître que l'ensemble de cette composition est bien entendu, et que notamment l'expression et la pose de la mère tenant l'enfant sont parfaitement rendus (1). Le chœur, pavé en mosaïque, est divisé en trois parties par les piliers du clocher. Ces trois parties sont voûtées ; mais, dans le sanctuaire, la voûte, placée au-dessous du clocher, prend la forme d'une coupole hémisphérique. Au fond de l'abside, éclairée par trois baies romanes, est placé le maître autel, décoré de remarquables peintures d'Hip- (1) V. la Revue du Lyonnais. 2* série. Tome VIII, p. 108