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                VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS,               299

téger les hommes de ses domaines, lin face, Courbevilie,
l'antique demeure des de Varennes. Plus loin, le Breuil qui
cache sous les arbres de la vallée les sombres remparts
de son vieux château. Plus loin encore, la Flachère, créa-
tion moierne d'un maître qui s'est inspiré de toutes les
beautés de l'art ogival (1). Plus près, Sandars, avec son
élégante tourelle. En face, l'humble chapelle d'Amancey,
avec son campanile roman. Enfin à l'est, derrière ce
rideau de peupliers, on devine Dorieux, qui n'a conservé
de son importance passée que les ruines de son vieux pont,
et le souvenir de son noble monastère.
   On comprend ainsi que depuis longtemps la vallée de
l'Azergues soit chère à nos artistes. Aussi que d'études
gracieuses n'a-t-elle pas inspirées! Mais aujourd'hui que
le chemin de fer vous conduit à 3 kilomètres de Châtilion,
ce ne sont plus seulement les peintres et les archéologues
qui fréquentent le vieux bourg et ses alentours. Sa réputa-
tion s'est répandue au loin et, chaque dimanche, Lyon lui
envoie une foule de visiteurs, pour admirer sa chapelle
romane et les remparts mutilés de son château.

                          II. — La Chapelle.

  La chapelle de Châtilion est placée en face de la partie
la plus ancienne du château, dont elle est séparée par un
passage de quelques mètres seulement de largeur. Sa
construction remonte aux premières années du xn° siècle.
L'édifice, parfaitement orienté, et bâti sur un plan rectan-
gulaire, offre à l'extérieur des lignes fort simples, résultat
de l'absence de basses .nefs et de contreforts saillants.
   Les regards se portent d'abord sur le clocher élevé au-
dessus du chœur de la chapelle, et présentant sur chaque
face deux rangs de fenêtres, divisées en deux baies par un
pilier carré, au premier étage, et, à l'étage supérieur, par

  (t) M. VioUet-Le-Dnc.