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VIEUX OHATBAOX. DU LYONNAIS. 295 qui enveloppaient à la fois le bourg de Châtillon et la seconde enceinte du château. Une partie de ces murs paraît fort ancienne; nous y retrouvons, en effet, en plu- sieurs endroits, l'appareil en forme d'arêtes de poisson, que nous avons remarqué dans la partie du château remon- tant au xie siècle. Un chemin de ronde muni d'escaliers, sur les plans inclinés, en suivait partout le sommet ; mais il est détruit aujourd'hui. De la plaine, ces remparts remontaient la colline où après s'être reliés à l'enceinte de l'esplanade, ils venaient aboutir à l'angle de la tour carrée du château, où nous avons vu qu'un moucharaby comman- dait l'entrée du chemin de ronde et de la poterne destinée au service de la garnison. Nous retrouvons à Châtillon la trace des principales familles qui Font possédé à toutes les époques. La partie la plus ancienne du château, l'antique castellio, est sans doute l'œuvre de la famille de Châtillon qui lui em- prunta son nom. Après elle, viennent les seigneursd'Oingt, maison puissante qui a bâti Bagnols et le château du Bois- d'Oingt. A Châtillon elle élève le fier donjon que nous admirons encore. Les d'Albon agrandissent l'enceinte'de la forteresse. Mais sous cette famille Châtillon traversa des mauvais jours. Thibaud, premier du nom, l'assiège, le prend et s'empare de ce qu'il renfermait de plus précieux. Son successeur, appelé aussi Thibaud, dépouille !e vieux manoir au profit de Bagnols, et le laisse tomber en ruine, en haine de son fils aîné, Guichard. Ce fut à son petit-fils, Antoine d'Albon, qui lui succéda, à commencer l'œuvre de restauration. Alors s'.élève la salle de justice et la tour qui commande la vallée. Les Balzac continuent son œuvre en bâtissant l'habitation seigneuriale. Les guerres natio- nales contre les Anglais sont finies, et la sécurité qui règne dans nos campagnes permet d'ouvrir de larges fenê- tres, non-seulement du côté de l'escarpement, mais encore sur les fossés du nord. L'amour du bien-être et du luxe s'est développé, et sous le dernier des Balzac le vieux