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VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS. 293 au milieu de la voûte. Mais il y a loin des oubliettes à ces pièces souterraines,qui servaient seulement de caves et de magasins où l'on conservait les provisions du châ- teau. Cette destination était fort commune. Mais il en est une autre qui nous paraît plus certaine encore : La tour carréfe du château de Châtillon jouait un rôle important dans le système de défense de la place. A l'angle orientai de la salle du rez-de-chaussée s'ouvrait un moucharaby qui commandait l'entrée de la poterne du chemin de ronde de l'enceinte inférieure. Au premier étage, venait aboutir un autre chemin de ronde qui régnait tout autour des remparts du château. Enfin du sommet de cette tour, on pouvait surveiller aisément la vallée de l'Azergues et défendre l'accès du fossé qui protégeait la forteresse du côté de l'ouest. Or, l'étage souterrain de la tour servait à compléter ce système défensif, et voici comment : On pourrait croire au premier abord, que des tours pleines, dans leur partie inférieure, devaient mieux résister aux attaques des assié- geants, et les constructeurs des premiers temps de la féo- dalité l'avaient pensé ainsi. Mais on reconnut bientôt que les tours pleines facilitaient le travail de la sape ou de la mine; les assiégeants creusaient leurs galeries sous les fondations des tours, puis il les faisaient écrouler en met- tant le feu aux étais, sans que les défenseurs de la place pussent arrêter la marche de ces travaux en creusant une contre-mine. C'était donc la partie inférieure des remparts qu'il convenait surtout de défendre. Pour cela on établit dans les tours des étages jusqu'au niveau des fossés, et l'on put désormais détruire les galeries de l'ennemi au moyen d'autres travaux souterrains, ou bien défendre l'approche du pied des remparts en lançant des traits horizontalement par les meurtrières inférieures, et mêmej au besoin, rendre inutile le travail des assiégeants, en élevant un second mur derrière la brèche qu'ils au-