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VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS. 287
succéda. Sandars relevait, à cette époque, de la seigneurie
de Châtilion et Jean de Varennes en rendit hommage, en
1302, Ã Guy et Guillaume d'Aibon, soigneurs de CMtillon,
du chef de leurs femmes. On sait comment cet hommage
donna lieu à une querelle entre ces derniers et leur frère
Henri d'Aibon, héritiers des droits qu'André d'Aibon, leur
père, possédait sur la terre de Châtilion. Sandars demeura
aux mains des de Varennes jusqu'au milieu du xv e siècle,
époque où il passa à la maison de Faverges, qui possé-
dait aussi la seigneurie du Breuil. A cette famille succédè-
rent les Rébé, qui étaient seigneurs de Sandars à la fin du
XVIe siècle. Un siècle plus tard, ce fief fut acquis par Jean-
Baptiste Inguimbert de Pramiral et depuis cette époque
il ne cessa point d'appartenir aux seigneurs de Châtilion.
CHAPITRE IV. — DESCRIPTION ARCHÉOLOGIQUE.
I. — Le Château.
Le château de Châtillon-d'Azergues est le monument le
plus remarquable de l'architecture militaire du moyen-âge
que possède l'ancienne province du Lyonnais. On peut
trouver ailleurs des constructions plus importantes, un
plan plus vaste, une ornementation plus riche ; mais ce
que la main de l'homme a épargné à Châtilion suffit pour
nous faire juger de ce qu'étaient autrefois une forteresse
féodale et les mœurs guerrières des temps chevaleresques.
Ce qui distingue le château de Châtillon-d'Azergues de
beaucoup d'autres châteaux du moyen-âge, c'est que, tout
en faisant partie du bourg qu'il commande, il en est com-
plètement indépendant. Il protégeait le bourg, et le bourg,
entouré d'une enceinte continue, dont la partie basse était
défendue par un fossé que remplissait une dérivation de
l'Azergues, ajoutait à sa force en lui servant de première
ligne de défense. Ainsi en était-il à Coucy, à Saumur, Ã
Orange et dans beaucoup d'autres villes. Entre le bourg
et le château se trouvait une seconde enceinte, qui envelop-