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                     DU VILLAOH I)K V1KO.                  4 85

taillées, et d'où on a tiré en général tous les matériaux
qui ont servi à des édifices antiques, est un calcaire dur
tiré des rochers.environnants.
   Dans notre planche III, nous donnons en A un piédestal
ou cippe qui est aujourd'hui placé près du porche de
l'église, dans le cimetière, et qui n'a pas de traces d'ins-
criptions, en B des bases de colonnes placées aussi près
du porche, une pierre G (1) contenant un fragment d'ins-
cription, qui a été retaillée pour servir de couverture à
l'un des contreforts du chœur de l'église, et un fragment
de moulure, D, place! dans la propriété Dor, autrefois châ-
teau de Rougemont, en face de l'église, dont l'ancienne
destination est difncre à établir.
    Ce château, très-ci égradé, contient encore une colonne
antique polie ; trois autres colonnes du même diamètre,
également polies, oni; été vendues à un habitant d'Arte-
mare et on peut les voir dans l'hôtel restaurant du sieur
Buffet. L'abbé de Veyle, qui, dans un ouvrage resté ma-
nuscrit, a traité des antiquités du Bug'ey, prétend qu'il a
 vu douze colonnes dans cette maison, avec leurs chapi-
teaux et leurs bases et que ces dernières avaient aux
 angles des têtes de bœuf sculptées.
    Nous croyons que de Veyle n'en a pas vu autant et que
 les têtes de bœuf sculptées aux bases n'ont jamais existé
 que dans son imagination, car la base, encore existante,
 n'en porte pas trace, mais le château de Rougemont a
 beaucoup souffert, plusieurs corps de logis ont disparu et
 ce qui reste n'est pas entretenu d'une manière suffisante ;
 il se peut donc que les antiquités que les anciens proprié-
 taires avaient recueillies ou bien utilisées au profit de leurs
  constructions aient d'autant plus vite disparu, que les

   (1) Même observation que pour la note qui précède.