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DU VILLAGE Dli VIEIL 183 C'est au cœur même de la commune qu'ont été rencon- trés et se trouvent encore le plus grand nombre d'objets pouvant offrir de l'intérêt à l'archéologue. En défonçant le cimetière qui entoure l'église de Vieu, sur les côtés Est-Sud et Ouest, M. le curé desservant la paroisse a trouvé, en 1840, de gros blocs superposés, enfoncés de 1m 70 au-dessous du sol actuel du cimetière, formant une ligne droite de 7 à 8 mètres de longueur. Cette ligne de blocs paraissait être là fondation ou la base d'une aile d'édifice et se terminait à l'Ouest par un retour d'angle contre lequel s'appuyait un canal pratiqué pour l'écoule- ment des eaux, construit aussi en pierres de grand appa- reil, et ayant un diamètre intérieur de cinquante centi- mètres environ. A l'angle dont nous venons de parler se remarquaient des fragments charbonneux, accumulés en assez grand nombre. Quant au canal, qui a pu être suivi sur une lon- gueur de 18 mètres, il ne renfermait que des débris de toutes sortes amenés par les eaux. M. Guigue croit que ce canal formait la suite d'un acqueduc, dont il sera parlé plus loin, et qu'il portait ses eaux jusqu'au centre de la pièce de M. Brillât, au milieu de vastes et riches substructions qui arrêtent la char- rue et fournissent journellement des débris curieux. Son débouché devait être près d'un point où on a rencontré les ruines d'un hypocauste. On voyait encore, il y a quelques années, en face de l'église, de gros blocs de grand appareil qui pouvaient provenir du même édifice; enfin, en réparant le plancher de la chapelle du Rosaire, dans l'église même, on a trouvé une grande assise en pierre portant la trace d'un scelle- ment et qui paraissait avoir fait partie d'un mur de refend ou d'un des murs terminant ce même édifice.