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172 CHRONIQUE LOCALE. prochaine fondation d'une maison de hautes études pour le cierge, dans tiu bâtiment coiitigu à l'établissement des CharlreuJf, à Lyon. — L'Echo de Fourvière nous apprend que le Souverain-Pontife Pie IX, accueillant un vœu qui lui a été exprimé au nom de l'archevêque de Lyon, a permis de prendre, dans le dépôt de marbres antiques, découvert il y a un peu plus d'un an, sur les bords du Tibre, ce qui serait nécessaire à la construction du maître-autel de Saint-Jean. — Une bonne nouvelle pour les Lyonnais de race et de souvenirs. On dit que Son Eminencc le cardinal de Bonald, cédant à un souffle plus puis- sant qu'on ne croit, vient de commander, pour l'église primatiale de, Saint- Jean, une nouvelle bannière du Lion, absolument conforme à la célèbre bannière qui est hors do service et dont le remplacement par la banderole de Munich avait soulevé une si vive réprobation. C'est un triomphe pour nos sentiments lyonnais ; c'est un espoir que nos tristesses ne seront pas éternelles et q u e , mortes de funestes influences, la Rome des Gaules retrouvera sa force et son éclat. — Un journal démocratique la Discussion, annonce, dans son numéro du 15 août, que vu sa siluation financière, il va cesser de paraître. Il avait vécu à peu près un an. — La Guerre et l'humanité au XIXe siècle, tel est le titre de l'ouvrage que M. Léonce de Cazenove, secrétaire du comité lyonnais de la Société internationale de secours aux blessés militaires, vient de publier. Ce volume, d'un grand intérêt, ne peut manquer d'excitei la curiosité et nous le recommandons aux lecteurs de la Revue. Ils y trouveront des détails historiques depuis le moyen-âge jusqu'à l'époque présente, et, sous l'im- pression de ces récits, ils émettront des vœux pour le règne de la paix universelle. Un des derniers numéros de la Petite Presse faisait, par la plume de notre ami Tony Revillon, un sérieux éloge de ce grand et beau travail. — L'élégant Casino d'Aix a donné ces jours-ci une fête fort brillante dans laquelle Berthelier, Reurhsel et Mlle Verger se sont fait entendre. Le Casino avait ce jour-là , pour applaudir, une société d'élite composée de grands personnages et d'écrivains. C'était comme Versailles avec un site plus beau. Une autre fête qui sollicite les Lyonnais est celle que va donner Annecy, la ravissante ville savoisienne. Cinq mille musiciens, dix mille curieux vont remplir la pitloresque cité. Si le concours musical promet merveille, nous pouvons garantir que la fête de nuit et les illuminations au milieu des splendides décors du Lac et de la Tourneltc dépasseront ce que l'imagina- tion aura pu rêver d'avance. — Un accident survenu au manuscrit du Page du baron des Adrets ft interrompu la publication de cette étude lyonnaise. Nous la reprendrons dans notre prochaine livraison et nous la ferons suivre désormais sans lacune. — Dans le dernier numéro de la Revue, page 33, ligne 17, au lieu de : 1 " avril 1870, lisez 1780. A. V. AIMÉ VINGTRINIER, directeur-gérant.