Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
184              VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS.

bienfaiteurs de l'Hôtel-Dieu, auquel il donna, en 15?4, une
maison estimée 15,405 livres. Parvenu à la noblesse et
devenu conseiller et secrétaire du roi, en 1549, Jean Ca-
mus employa son immense fortune à l'acquisition de plu-
sieurs terres seigneuriales. C'est ainsi qu'il devint seigneur
de Feugerolles par un acte de vente à charge de réméré
qui lui fut consenti par Claude de Lévis, le 9 avril 1567.Cefut
sans doute par suite d'un acte de même nature qu'il devint
possesseur de Châtillon-d'Azergues et deBagnols. Claude
Le Viste n'avait eu aucun enfant de ses deux maris et il est
à présumer que ces deux terres furent aliénées,soit par elle,
soit par ses héritiers. Le fief de Pontcarré et celui d'Arginy,
près de Charantay, lui appartenaient également, du chef de
sa femme, Antoinette de Vinols, fille d'Antoine de Vinols,
seigneur d'Arginy, et de N. Grolier qu'il avait épousée le
25 janvier. 1520. Enfin, Jean Camus était encore sei-
gneur de Vaise, de la Roche et de Saint-Bonnet. Mais, à
cette époque, le fief de Châtillon. avait bien perdu de son im-
portance, car, lors delà levée du ban et de l'arrière-ban du
 15 juillet 1545, il ne fut tenu de fournir que trois hommes
 seulement (1).
   En 1560, Jean Camus fut député à la Cour par le Consu-
lat lyonnais, pour faire au roi un tableau de la situation du
protestantisme à Lyon, et l'assurer du dévoûment des ha-
bitants de notre ville (2). Il testa le 13 juin 1568 et mourut
le 28 juillet suivant, à l'âge de 80 ans. Il fut inhumé à
Lyon, dans la chapelle de saint Claude de l'église de Saint-
Laurent, aujourd'hui détruite. Antoinette de Vinols, son
épouse, décédée le 11 août 1576, fut ensevelie dans le même
tombeau, sur lequel on lisait l'épitaphe suivante :
   « Cy gist noble Jean Camus, seigneur de la Roche,
 Veyse, Chastillon et Dagnols, secrétaire du Roi, maison
et couronne de France, qui trespassa le 28 juillet 1568, et

  (1) Archives du Rhône, B. 3.
  (2) Clerjon. Histoire de Lyon. V. p. 135.