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                   VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS.                           "H>3

d'un êcuyer, qualification qui fait supposer, dans ce temps-
là, une noblesse ancienne, ait consenti à déroger ainsi en
exerçant ce genre de commerce. Il est donc à présumer que
Pernet Camus, que Guichenon donne pour père à Jean Ca-
mus, sans doute d'après des renseignements inexacts . n ' é -
tait autre que Pierre Camus que les manuscrits du P. Me-
nestrier nous montrent exerçant la profession de teinturier
à Lyon, en 1522.
   Quoi qu'il en soit, dès le commencement duxvi e siècle,
les Camus furent revêtus des premières charges munici-
pales dans notre cité. Cette famille a fourni trois conseillers
de ville et un prévôt des marchands. Une fois parvenus à la
noblesse, ses membres ont contracté alliance avec les fa-
milles les plus honorables. Très-nombreux, les Camus for-
mèrent plus tard huit branches, dont l'une, celle des Pont-
carré, s'établit à Paris et donna plusieurs magistrats au
Parlement. C'est aussi à cette môme famille qu'appartenait
Jean-Pierre Camus, évêquede Belley, l'ami de saint Fran-
çois de Salles.
   Telle était l'origine de Jean Camus, que nous voyons en
possession de Châtillon-d'Àzergues et de Bagnols dès
l'année 1539. D'heureuses spéculations dans le commerce
de l'épicerie lui avaient fait acquérir une fortune considé-
rable. Il fut l'un des marchands épiciers qui signèrent les
ordonnances du garbeau ou du grabelage le.3 avril 1519 (1).
Nous le voyons aussi figurer en 1521 au nombre des maî-
tres de métie" pour l'épicerie. 11 fut êchevin en 1523,1524,
1534 et 1535. Et telle fut la source de sa noblesse (2).
   Riche et généreux, Jean Camus figure sur la liste des


   (1) Le grabeau était un droit qui se levait à la douane, au profit du con-
sulat, sur les drogues et épiceries, pour empêcher l'introduction des mar-
chandises de mauvaise qualité et nuisibles à la santé publique. (V. Dagier.
Uist. du Grand Hôtel-Dieu, I, p. 85.)
  (2) V. de Valous. Les origines des familles consulaires. — Cochard,
Archives historiques du département du Rhône, II, p . 289.