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150               VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS.

semble l'avoir fixé plus que ses prédécesseurs dans nos
 contrées. Geoffroy résida souvent à Châtillon et c'est à lui
que l'on attribue les restaurations luxueuses du château et
de la chapelle qui datent de cette époque : les deux façades
du midi et du nord du château, les peintures de la salle de
justice, la chapelle élevée sur le côté gauche de l'église sei-
gneuriale et la façade ornementée de ce dernier monument.
Et ceci est confirmé par la présence des armes de Geoffroy
de Balzac et de son épouse Claude Le Viste, qui figuraient
autrefois, à plusieurs reprisés, sur les murs du château, et
par l'ecusson des Balzac que l'on voit encore sculpté sur la
 première porte d'entrée du vieux manoir, aussi bien que
 par le style de ces diverses restaurations.
   Tous les historiens racontent comment, en 1496, pen-
 dant le séjour du roi Charles VIII à Lyon, Geoffroy de
 Balzac fut emporté dans le Rhône par un cheval fougueux,
 tous nous apprennent comment il dut son salut à un vœu
 à Notre-Dame-des-Célestins de Lyon. Sauvé miraculeuse-
 ment de la mort, Geoffroy fit placer dans l'église de
 ce couvent un tableau au bas duquel on lisait le récit de
 cet événement (1),
    Geoffroy rendit hommage pour les terres et seigneuries
 de Montmorillon et de Saint-Clément, en 1506. Il testa le
 9 juin 1509 et mourut le 9 janvier de l'année suivante (2),

   (1) Mazures de l'Isle Barbe, p. 659, — P. Anselme. Histoire des grands
officiers de la couronne, II, p. 437. — La Chesnaye des Bois, I, 676. —
Histoire et miracles de Notre-Dame-des-Bonnes-Nouvelles aux Célestins de
Lyon, par te R. P. Benoît Gonon, Lyon, 1659. — Le chapitre XI de ce
dernier ouvrage, dont l'unique exemplaire connu se trouve à la bibliothè-
que Mazarine, est ainsi intitulé : Comme le chevalier de Balzac estant
tombé dans le Rhosne avec son cheval implora l'aide et le secours de N.-D.
de Bonnes-Nouvelles, et par ce moyen sortit sain et sauf. {Y. Lyon ancien
et moderne, I, p. 344).
   (2) Celte date peut sembler d'abord contredite par l'inscription tumu-
laire de Geoffroy de Balzac qui fixe sa mort au 9 janvier 1509. Mais cette
inscription a éié dressée d'après le vieux style qui faisait commencer l'an-