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VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS. 13!)
s aux, les habitants de Châtillon n'eussent point négligé
évidemment de faire transcrire aussi cette seconde charte
sur les registres de la sénéchaussée de Lyon.
Un hommage rendu, en 1272, par Etienne de Varennes Ã
l'abbé de l'Ile Barbe, nous apprend qu'Etienne d'Oingt
vivait encore à cette date (1). Mais sa mort est antérieure Ã
l'année 1284. L'ancienneté de sa famille et l'importance de
ses possessions territoriales lui avaient fait contracter une
illustre alliance : il avait épousé Artaude de Roussillon,
fille d'Artaud, quatrième du nom, seigneur de Roussillon,
et d'Artaude, fille de Guy IV, comte de Forez, qui lui donna
sept enfants.
Etienne d'Oingt laibsa, en mourant, Ã sa veuve l'usufruri
des terres et seigneuries de Châtillon, Bagnols, Saint-
ï'orgeux et Saint-Romain de Popey. Ses enfants étaient
fort jeunes encore, et leur âge les livrait sans défense aux
agressions violentes d'injustes voisins. Mais ils trou-
vèrent un puissant protecteur dans leur cousin Artaud V
de Roussillon-Annonay, fils de Guillaume de Roussillon
et de Béatrix de la Tour, qui possédait dans nos contrées
les seigneuries de Riverie, de Dargoire et de Châteauneuf.
Pour mieux assurer sans doute l'efficacité d'un tel appui,
mais en apparence pour le récompenser des services qu'il
leur avait rendus, les filles d'Etienne d'Oingt, nommées
Marguerite, Eléonore, Guiburge, Clémence et Elisabeth,
firent don à Artaud, par un acte du nmis de décembre
1284, de leurs terres et seigneuries de Châtillon d'Azergues,
Bagnols, Saint-Forgeux et Saint-Romain de Popey. Cette
donation, dontFalque d'Ampuis et Guillaume Malamotha,
chevaliers, furent témoins, fut approuvée par Girin de
Uazuriaco (de Mizérieux?), leur curateur (2).
L'année suivante, Gilet d'Oingt, fils d'Etienne d'Oingt,
suivit l'exemple de ses sœurs. Le 2 novembre 1285, il fit
(t) Bedin. Fief de Prosny, p. 28. *
;2) Huillard-Brcholles. Inventaire des titres des ducs de Bourbon. N* 754.