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82 *          LE PAGE DU BARON DES ADRETS.
venir des bords de l'eau. Attentive, inquiète elle se dressa
sur son séant. La rumeur grandissait. Berthe et Philo-
mène coururent à l'étroite croisée. Marianne les suivit et
son œil plongea bien vite au bas du rocher où des hom-
mes d'armes portaient avec des précautions infinies un
guerrier mort ou évanoui qu'ils avaient débarrassé de
son heaume et de sa cuirasse. Le cortège s'avançait dou-
cement vers l'escalier qui montait au château de Pierre-
Scize. Du premier coup d'œil Marianne eut deviné ; elle
poussa un cri. assassiné ! dit-elle ; et, fléchissant sur ses
jambes tro; faibles, elle tomba évanouie sur le plancher.
                                      Antonin THIVEL.

(À continuer. )




          NOUVELLES PENSÉES INÉDITES.

   Seoourons l'infortuné sans l'humilier ; soyons pour lui
le duvet qui réchauffe sans qu'on en sente le poids.
  Une pensée juste, exprimée avec concision, est une
épingle qui se plante dans la mémoire ; mais un seul.mot
inutile en émousse la pointe.
  Les plaisirs les plus vifs sont ceux qu'on partage, les
plus doux ceux qu'on procure, les plus grands ceux qu'on
espère.
  Né au bas de l'éohelle sociale et parvenu au faîte par
son mérite, le sage n'est jamais ni fier de ce qu'il est, ni
honteux de ce qu'il fut.                J. PETIT-SENN.