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64 LA QUEUE D'UN SINGE. — Après l'homme, s'il vous plaît, dit le gône, — Pardon , la société , je voulais dire « lé roi des ani- « maux, qu'il habite les déserts les plus inhabités, ousqué, « par sa "valeur et son courage, il cause un préjudice nota- « ble aux habitants dont il décime les bestiaux, comme l'a « prouvé monsieur de Jules Gérard (encore un salut) dans « son remarquable' ouvrage sur la chasse au lion. « Messieurs et Mesdames , ce lion a eu l'honneur d'être » enlevé , par le Nemrod moderne, aux bras maternels de « ses parents, qu'il tua tous les deux du même coup. « Le tigre royal du Bengale » (parenthèse.— Ce tigre est véritablement très-beau , — mollement étendu, il occupe, énorme, toute la.cage jacuit per antrumimmensus... Un rayon de soleil perce les toiles mal jointes et joue sur l'or de sa robe zébrée de noir. Il ferme à demi les yeux; un tout petit bout de langue rose dépasse ses lèvres vermeilles; un gros collier blanc encadre sa face débonnaire et câline. Oh ! le bon gros chat ! On voudrait lui passer la main sur la tête et caresser son dos luisant. Il ne bouge pas. Seule l'extrémité de sa queue frappe doucement les barreaux avec de souples ondulations serpentines. Au premier mot du démonstrateur, dont le bavardage l'ennuie sans doute, il bâille eh ! quel rictus ! quel râtelier ! ! . . . je n'ai plus envie de lui passer la main sur la tête). . Notre Gascon débite des monstruosités effroyables sur le compte du tigre, « lequel éteindrait sans nul doute l'es- « pèce humaine, si le mâle n'avait la gourmandise de man- « ger ses petits. » Mais en voilà assez,, passons devant l'éléphant « qu'il a « une main au bout du nez,— comme dit M. de Buffon,— « devant le porc épie, l'aigle royal, le chameau, nabiré du « désert ! — (encore M. de Buffon et l'inévitable salut). » Et arrivons devant la cage des singes : Juste en face de la première, j'aperçois la façade —pos- térieure—d'un paletot monumental, penché sur la barrière,