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DE LA GRANDE FABRIQUE DE LYON. 29 chitectes (1), en 1779, indique très-bien la disposition des lieux. La communauté de la grande fabrique dépensa, tant pour l'achat du terrain que pour la construction, une somme de 100,000 livres ; ce qui paraît indiquer l'excellent état de ses affaires financières. Ce local, destiné à l'admi- nistration de la corporation, ne contenait, en fait de lo- gements, que ceux du secrétaire et du concierge. En outre un magasin au rez-de-chaussée était en location au prix de 400 livres ; il occupait toute la partie disponible, en- tre le passage au midi, que s'étaient réservé les Jacobins, et l'allée conduisant au grand escalier de la maison, dont la façade n'avait qu'une quarantaine de pieds sur la rue Saint-Dominique — environ 13 mètres ; — le premier étage contenait une salle d'assemblée, des bureaux et une espèce de musée industriel. Car on y conservait des ty- pes de métiers et des modèles de' manœuvres servant à la fabrication, La chapelle de forme carrée existait au rez-de-chaus- sée de la maison de la grande fabrique, et possédait une ouverture dans la partie latérale de l'église des Jacobins. Ce ne fut qu'en 1727 que quelques maîtres-gardes deman- (1) Léonard Roux, membre de l'académie de Lyon, d'après l'Alma- naeh de 1778, demeurait rue Royale , et c'est probablement lui qui construisit la maison portant autrefois son nom, aux angles du quai Saint-Clair et de la rue Royale avec la rue Dauphine. Il était né en 1725. Loyer, demeurant rue Neuve des Feuillants, était né à Rouen, en 1724, et avait étudié à Paris. 11 fut appelé à Lyon pour y bâtir le couvent des Génovéfains, près de l'église Saint-Irénéé, et Soufflot le chargeade la construction du dôme de l'hôpital. II éleva le portail de l'Oratoire (Saint-Polycarpe) et l'hôtel Dervieux du Villars. Il mourut en 1807. (Lyonnais dignes de mémoire. — Notice sur Loyer, par Co- chet.)