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LA CHARTKEUSE D'ARVIÈRES. 485 qu'ils se qualifient dans l'acte auquel j'emprunte ces dé- tails, édifièrent leurs cellules provisoires sur la plate- forme d'un énorme rocher accessible seulement du côté du nord, taillé â pic sur ses trois autres faces, et au bas duquel roulent en mugissant, à une profondeur vertigi- neuse , les eaux torrentielles de l'Arvière qui devait donner son nom au nouveau monastère. Quant aux li- mites de leur ermitage, ils les déterminèrent ainsi : à l'orient, le Golet aux Loups et la fontaine du hêtre de Moiret ; au midi, le Jourdain, la roche de Chandure et les terres de Levoret ; à l'occident, la combe de Grus- sillon et l'Essart ; enfin, au nord, l'extrémité du pré Anuel et le cret d'Uncin, c'est-à -dire qu'ils englobèrent toutes les forêts noires et toutes les prairies du Colom- bier proprement dit, depuis Culoz jusqu'à Chanay. Ils soumirent cette délimitation à l'approbation d'Amédée, qui non-seulement l'agréa, mais étendit encore sa con- cession par l'apostille suivante : « Moi, Amédée, comte et marquis, pour la crainte de Dieu et pour le remède de mon âme et le remède aussi des âmes de mes parents, je confirme la présente charte de délimitation et la munis de mon sceau. Si quelqu'un ose l'enfreindre ou la calomnier, qu'il sache qu'il en- courra notre colère et l'action de notre justice. A notre première largesse, nous ajoutons, pour faire hiverner les. moutons, les pâturages compris dans les limites ci-des- sous, savoir : l'Abergement, Ruffieu, le territoire de la paroisse de Saint-Maurice autant que ce territoire s'é- tend au point de vue des dîmes et des sépultures ; de là les limites tendent vers la rivière de Seran et suivent son cours jusqu'au pont de Cerveirieu ; de là elles se di- rigent par la route qui tend de ce pont à une autre route appelée Route Blanche ; de là , par cette Route