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 LE PAGE DU B^RÛN DES ADRETS

                A M. LE DUC DE PERSIGNY.

           MONSIEUR LE DOC,

   Quoi de plus naturel qu'un enfant des montagnes de Tarare
dédie cette Nouvelle au compatriote illustre qui a donné tant d'im-
pulsion aux études historiques et littéraires de notre .province,
au représentant d'une famille alliée à notre célèbre George-
Antoine Simonct, le créateur de notre belle industrie? Vous le
savez, M. le Duc, cette industrie fait vivre aujourd'hui dans l'ai-
sance 60,000 ouvriers. Chaque année ces laborieux travailleurs
célèbrent la fête de ce bienfaiteur dont ils gardent religieuse-
ment la mémoire. Qu'il me soit permis, à moi, enfant de Tarare,
d'unir, dans le même hommage, au nom vénéré de Simonet;
votre allié, le nom auquel vous avez donné un si vif éclat.
   Puisse le Page du baron des Adrets avoir pour vous quelque
intérêt, et mon hommage vous prouver avec quel profond res-
pect j'ai l'honneur d'être,
                      M. le Duc
        Votre très-humble et obéissant serviteur,
                                     Antonin THIVEL.


  Depuis longtemps, il semblait que tous les mal-
heurs se déchaînaient sur Lyon, et que la vierge de
Fourvières ne protégeait plus sa ville chérie. La peste
avait ravagé une grande partie de la population,
des inondations fréquentes avaient causé d'affreux
désastres; la ville semblait vouée à une destruction
inévitable. Enfin, l'antique foi était sapée par une secte