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             LE CHATEAU DE MONTROND EN FOREZ.                      349
rite de Lignières, fille de Jean de Lignières-, seigneur de
Rochetaillée et de Jacquette de Mussy. Marguerite ap-
porta à son époux la terrede Rochetaillée qui lui fut don-
née en dot. En 1336, nous voyons Artaud investi des
fonctions de châtelain de Néronde (1). Sa mort paraît
devoir se fixer vers 1367, car à cette date, sa veuve
rendit hommage de Montrond au comte Renaud (2).
   Son fils Artaud, quatrième du nom, seigneur de Mont-
rond et de Rochetaillée, épousa Louise d'Apchon, fille et
héritière de Louis, seigneur d'Apchon en Auvergne, qui
substitua sa terre d'Apchon aux enfants mâles de sa fille
et d'Artaud. En 1370, nous voyons ce dernier établir,
en sa qualité de seigneur de Rochetaillée, 13 sieur Jean
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Marc pour son capitaine dans ce château, avec quarante-
cinq écus d'appointements, dont les habitants de la sei-
gneurie devaient supporter les deux tiers, en retour du
droit qui leur était accordé de s'y réfugier en temps de
guerre. Quelques années plus tard (1378), le même
Artaud s'engage dans un acte signé au château de Ro-
chetaillée à entretenir un portier pour la garde du châ-
 teau et du donjon, à la charge par les habitants d'en
tenir un autre à leurs frais, pour la basse-cour ou pre-
mière enceinte (3).
    On s'est souvent récrié contre l'établissement de pa-
reilles servitudes. Pourtant aucun droit féodal ne se jus-
tifie plus aisément. A une époque où les habitants de
nos campagnes ne trouvaient de sûreté pendant les

  (1) Broutin. Hist. de Feurs. p. 110.
  (2) Archives du départ, de la Loire. — Broutin. Hist. de Feurs, p. 116.
  (3) Aug. Bernard. Hist. du Forez. H. p. 296.— Latour-Varan, Chroni-
que des châteaux et des abbayes. II. p. 273.