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LE CHATEAU DE MONTROND EN FOREZ Il n'est guère de voyageurs, allant de Saint-Étienne à Roanne, qui n'aient remarqué à un kilomètre à l'ouest de la station de Montrond, les belles ruines du château de ce nom. Fièrement assise sur un monticule isolé qui domine au loin la plaine, la vieille forteresse féodale semble toujours coramander la contrée de ses masses imposantes. Aucun autre château forézien n'offre une histoire plus digne d'intérêt; aucun autre n'a été le théâ- tre de plus de combats. Pris par les huguenots au xvie siècle, tombé plus tard aux mains des Ligueurs, repris par les partisans de Henri IV, son histoire se ren- ferme surtout dans celle des sièges qu'il a soutenus, jusqu'au jour où il fut incendié dans une dernière atta- que par les bandes républicaines que l'Auvergne envoyait au siège de Lyon. La situation de Péminence de Montrond sur les bords de la Loire et près d'un gué très-fréquenté, dut faire choisir de bonne heure ce lieu pour y établir un poste de surveillance sur le fleuve. Les comtes de Forez qui occupaient Bellegarde et le col d'Iseron au moins dès le