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POESIE. 323 UN CONSEIL A MESDEMOISELLES LES ÉMANCIPÉES Nous serons bien forcés de réformer nos lois Quand nos jeunes beautés deviendront bachelières, Et que, de notre sexe, usurpant les emplois, Elles s'élanceront dans toutes nos carrières. Mesdames, aujourd'hui, pour YOS nouveaux exploits, La règle et le compas exerceront vos doigts, Et, dédaignant alors d'être des couturières, Du génie il faudra vous créer offîcières ! Toutefois évitez l'état de médecin ; Car vous risquez de voir le célibat chagrin Poser sur votre front sa douloureuse épine. En effet, si jamais vous désirez l'octroi D'un jeune et tendre époux, quel homme, dites-moi, Voudrait, pour son plaisir, prendre une médecine ? Paul SAINT-OLIVE. ÉPIGRAMMES Sur un petit homme dont la femme est immense. Nain, près de son épouse il fait vraiment pitié, Car elle est ses trois quarts plutôt que sa moitié ! Sur un épicurien sot qui bredouille en parlant. Gourmand, sectateur d'Epicure, Tu ne mis jamais, je t'assure, Ni goût ni sel dans tes récits, Et ta plus fade nourriture Est de manger ce que tu dis. J. PETTT-SENN.