Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
 272                      L.\ BOMBES.

   croix pattéc. Il faut donc supposer que ces chapelles ont
   été fondées par des étrangers.
      Le vaisseau est terminé par un chœur bénédictin,
   c'est-à-dire demi-circulaire, et décoré do petites arcades
   reposant sur des colonnes. Il est séparé de la nef par des
  piliers énormes sur lesquels s'élevait jadis le clocher, dé-
  truit pendant la révolution de 93. D'ailleurs il y règne
  partout un délabrement affreux, quelquefois aussi un ba-
  digeon et uae ornementation plus affreux encore.
      Les réparations et embellisscraenls sacrilèges sous les-
  quels on enfouit souvent des monuments précieux, nous
  font émettre le vœu que les édifices historiques de notre
  département soient mis sous !a tutelle immédiate de l'ad-
  ministration. On devrait ne pouvoir toucher à ces rares
 jalons que l'art a semés dans sa marche , que pour leur
 rendre leur aspect, leur splendeur primitive. On ne se
 pénètre pas assez de ce principe, que chaque forme
 adoptée par une époque, est presque toujours, aux yeux
 des siècles suivants,.la seule base sur laquelle on puisse
 asseoir des jugements et un contrôle solides. L'histoire,
 proprement dite, colore un fait certain de milles nuances
 différentes, selon les idées propres à la nation, à la cité,
 à la caste, ou à l'individu qui l'ont écrite. Les souverains
 ont leurs louangeurs à gages ; les cités leurs enfants
chéris qui dénigrent tout pour rehausser la mère-patrie.
La caste a ses goûts et ses préjugés dominants ; l'individu
a ses idées particulières, ses haines et ses affections en-
thousiastes, ses interprétations erronées. L'art seul écrit
bien, juste et fort. Lui seul, il sait rendre compte des
besoins de son époque, de ses mœurs, de ses croyances ;
il est un miroir où les peuples se reflètent bien mieux